Lors d’une rencontre biblique à la Maison d’Arrêt de V., plusieurs détenus sont interpellés par un feuillet du calendrier de la Bonne Semence. Ils lisent : “… quand on est dans son logement, on peut imaginer ce qui se passe dans la rue… mais quand on est dans la rue, on ne se représente pas ce qu’il y a dans les maisons”. Pour eux, la “maison”, c’est leur prison, un milieu fermé, que l’on n’a pas vraiment envie de connaître quand on est à l’extérieur…

Ludovic, l’un des détenus, incarcéré depuis plus d’un an, doit bientôt sortir de prison. Lui appréhende plutôt “la rue” : retrouver un milieu familial difficile, des compagnies nuisibles, à nouveau des tentations très fortes, le risque de récidive… Comment pourra-t-il affronter ce “saut dans le vide”, alors que pendant ces mois en cellule, en dehors du monde et de ses pièges, il a pu goûter la présence de son Sauveur à ses côtés ?

Le matin même, Ludovic avait lu le psaume 23. À sa demande, les détenus relisent ce beau texte, qui décrit les soins du bon Berger pour ses brebis, dans les moments calmes comme dans les épreuves. Qui est-il, ce berger ? Alors ils relisent le début du psaume 22, qui présente par avance les souffrances de Jésus Christ, réglant à jamais la dette de nos péchés sur la croix. Oui, Jésus, notre Berger, est d’abord notre Sauveur !

L’un d’eux dit à Ludovic : “Lis ta Bible tous les matins et prie !” Quel beau conseil, valable pour celui qui retrouve la liberté, mais aussi pour chacun de nous : vivre dans la proximité de Jésus, notre divin Berger, qui connaît tous les dangers et peut nous en garder !