Dans un récit de l’évangile (lire Luc 15. 11-32), un jeune homme quitte la maison paternelle et gaspille tout son argent dans une vie de débauche. Réduit à la misère, il décide de revenir chez son père. Il sait qu’il s’est mal conduit et pense ne plus mériter d’être appelé fils. Il veut demander à son père de le traiter comme l’un de ses ouvriers. Mais son père lui réserve un accueil de fête. Le fils n’a pas le temps de dire : “Traite-moi comme l’un de tes ouvriers”, car pour son père, il n’en est pas question. Il lui pardonne entièrement, le revêt d’habits neufs, et le réintroduit chez lui comme le fils de la maison.

Cette parabole illustre la manière dont Dieu accueille tout homme qui se repent et revient vers lui. Il peut compter sur la même grâce que ce fils indigne. Dieu le reçoit comme un fils, et non comme un serviteur.

Chers amis croyants, ne nous arrive-t-il pas d’oublier le fait que nous sommes enfants de Dieu ? Nous pensons à notre indignité, nos écarts de conduite, et nous transformons notre vie chrétienne en une succession de devoirs religieux méritoires pour essayer de regagner la faveur de Dieu. Or, par la foi en Jésus Christ, nous sommes “justifiés gratuitement par sa grâce” (Romains 3. 24), et nous avons reçu “le droit d’être enfants de Dieu” (Jean 1. 12). Dieu a tout fait pour notre salut éternel, il nous a ouvert ses bras, il est notre Père. Notre position d’enfants est solidement établie pour l’éternité. Avançons vers le ciel, heureux d’être, non pas des esclaves, mais des fils, pleinement agréés par notre Père céleste !