La guerre sévissait dans l’est de l’Afrique, dans les années 1990. Un soldat eut la jambe blessée et fut transporté dans un dispensaire, loin de son domicile. Après être resté longtemps alité, il put à nouveau clopiner avec sa canne.

Puis il reçut l’ordre de rentrer dans son pays, et il se joignit au convoi des soldats blessés. Pendant cette longue marche, on le plaignait souvent, car il ne suivait le convoi qu’avec peine. Il montrait alors la poignée de son bâton. Il y avait gravé ces mots : “Twende setu”, ce qui veut dire : On va à la maison !

La pensée de son pays natal donnait à cet homme, à chaque instant, un nouveau courage et de nouvelles forces. Ainsi il pouvait avancer avec les voyageurs et, jour après jour, se rapprocher du foyer tant désiré.

C’est là aussi l’espérance des chrétiens : si long que soit le chemin, ils ont confiance qu’ils arriveront à la maison auprès de Jésus. Nous pouvons vivre jusqu’à 80 ou 90 ans, mais qu’importe, ce qui compte, c’est le but – être avec Christ dans la Maison du Père. Oui, nous arriverons à la maison. Soit le chrétien passera par la mort pour arriver dans cette maison, soit le Seigneur l’enlèvera quand il viendra chercher son Église qu’il a acquise à si grand prix ; nous attendons tous ce moment avec joie.

Le chemin jusque-là est peut-être difficile, mais c’est le chemin sur lequel Dieu nous conduit. Seules la grâce et la puissance de Dieu nous ont guidés jusqu’ici, et cette grâce est suffisante pour nous accompagner jusqu’au bout du voyage.