Au Proche-Orient, le sycomore est un arbre commun. Il pousse partout jusqu’au bord du désert, et peut vivre plusieurs siècles. Ses branches horizontales à faible hauteur sont appréciées pour leur ombrage. Dans la Bible, le sycomore est symbole d’humilité, le cèdre, symbole de grandeur.

Amos, un berger, un homme de la terre, terre de cailloux où pousse le sycomore, reconnaît avec humilité : “Je n’étais pas prophète… je cueillais le fruit des sycomores (surnommé “la figue du pauvre”) ; et l’Éternel m’a dit : Va, prophétise” (Amos 7. 14, 15). Il devait annoncer les paroles de l’Éternel à son peuple. Dieu choisit souvent ses serviteurs parmi les humbles.

L’évangile nous raconte l’histoire de Zachée, un homme riche et méprisé car il collectait les impôts pour le compte de l’occupant romain. Pourtant Zachée voulait voir Jésus. Il monte sur un sycomore sans se soucier des convenances sociales. À ce notable qui a grimpé sur un arbre, Jésus dit : “Zachée, descends vite, car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison”. Vite, il descendit et le reçut avec joie (Luc 19. 5, 6).

Le sycomore, l’arbre de “ceux d’en bas”, devient le symbole de la place d’humilité du chrétien parmi les humains. Disciple du Christ, il vit proche de son modèle, “doux et humble de cœur”.

Zachée a dû mettre de côté son orgueil, certainement sa propre image d’administrateur, pour entendre cette parole si belle de Jésus : “Il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison”. Écoutons cette invitation pressante pour recevoir Jésus dans notre cœur.