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La Bonne Semence

Mon œil se consume d’affliction ; j’ai crié à toi, Éternel, tous les jours ; j’ai étendu mes mains vers toi.
Psaume 88. 10
Au jour où j’ai crié, tu m’as répondu ; tu as augmenté la force de mon âme.
Psaume 138. 3
En colère contre Dieu

Fabrice et Marie avaient une petite fille. Elle est décédée à 18 mois. Depuis, le vide est là, au fond de leur cœur, impossible à combler. Chaque jour, ils se battent pour surmonter cette douleur. Comment croire qu’il y a un Dieu quand on vit une telle souffrance ? Même si on se met à penser que peut-être Dieu existe, comment ne pas être en colère contre lui, après une perte aussi tragique ?

Même si nous n’avons pas vécu un tel drame, il nous est peut-être arrivé, même à nous, croyants, d’être en colère contre Dieu.

Moi qui suis croyant, cela m’est déjà arrivé. J’avais prié pour obtenir quelque chose. J’étais persuadé que Dieu m’avait promis de me le donner. J’avais confiance en lui, en sa puissance… et d’un seul coup, tout s’est écroulé. Alors j’en ai voulu à Dieu. Pourquoi n’avait-il pas répondu à mes prières ? Pourquoi ne voulait-il pas me rendre heureux ?

Il a fallu que, dans ma souffrance, j’accepte que ma vision du bonheur n’était pas celle de Dieu. La manière dont j’imaginais une vie heureuse était limitée, partielle. Il existait un domaine invisible, éternel, dans lequel l’amour et la joie prenaient, avec Dieu, un sens nouveau. Comme si l’amour et la joie que j’avais connus jusqu’ici, et qui m’étaient soudain refusés, n’étaient qu’un échantillon d’un amour et d’une joie bien plus grandes. Ma colère s’est apaisée, et j’ai vu que la main du Dieu qui m’avait fait souffrir était une main d’amour, la main d’un Dieu qui m’aimait plus que je ne pouvais l’imaginer.

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