David n’est pas encore roi sur Israël et il est pourchassé par Saül qui refuse de lui céder le trône. Humblement, il demande de l’aide à Nabal, un riche éleveur, qui la lui refuse. En colère, il part avec ses soldats pour se venger. Mais Abigaïl, l’épouse de Nabal, s’interpose et cherche à persuader David de changer d’attitude.

Son plaidoyer est plein de sagesse et de beauté. Elle reconnaît en lui celui que l’Éternel veut établir roi. Elle comprend que la vengeance serait une grave erreur pour lui. Pour le convaincre avec humilité et douceur, elle prononce cette belle phrase : “La vie de mon seigneur est liée dans le faisceau des vivants par devers l’Éternel ton Dieu”. Elle voit en David un homme que Dieu protège. Faisons-nous aussi partie du “faisceau des vivants” ? Sommes-nous liés avec le Christ pour la vie éternelle ? “Et l’âme de tes ennemis, il la lancera du creux de la fronde.” Quelle allusion poétique au combat victorieux de David contre Goliath ! C’est comme si Abigaïl invitait David à se souvenir de l’aide de Dieu lorsqu’il avait abattu le géant avec sa fronde. Ce Dieu, qui avait éloigné ses ennemis avec une simple fronde, allait continuer à le protéger. David, au cœur si sensible, auteur de nombreux psaumes et futur roi, est touché par les paroles remarquables de cette femme. Nous est-il arrivé d’être émus par des mots qui ont bouleversé notre cœur, qui nous ont ramenés à la raison et qui nous ont fait entendre la voix du pardon et de la grâce ?