Plusieurs ouvriers taillent des blocs de glace dans un lac gelé pour les entreposer ensuite dans un hangar, lorsque l’un d’eux se rend compte qu’il y a perdu sa montre. Ils la cherchent sans succès. C’est alors qu’un jeune apprenti entre, puis ressort rapidement, avec la montre en main. Quand on lui demande comment il l’a retrouvée, il répond : “Je me suis juste assis en silence, et j’ai vite entendu son tic-tac”.

Cette anecdote illustre l’attitude souhaitable du croyant : savoir faire silence pour écouter Dieu… Avons-nous peur du silence ? “Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie”, écrivait Blaise Pascal. C’est peut-être pour cela que nos journées sont souvent si bruyantes, sans parler de toutes les pensées qui tournent dans nos cœurs et nos têtes… Mais comment entendrons-nous ce que Dieu veut nous dire si nous ne faisons jamais silence devant lui ? “La Parole fait taire mes bavardages”, écrivait, après sa conversion à Christ, Clemente Rèbora, un poète italien. Écouter cette parole de Dieu nous permet de vivre un peu ce silence intérieur qui nous dégage du monde de l’incrédulité.

Le silence va de pair avec la prière. Dans un monde de distractions, la prière exige des temps de calme. Dans un monde de bruits, la prière demande du silence. Dans un monde en ébullition, la prière réclame le recueillement.

Même dans l’expérience quotidienne la plus tourbillonnante, réservons-nous des pauses de silence, si courtes soient-elles, pour nous tourner vers le Seigneur. Pour l’écouter, tout simplement.