Je me souviens de l’excitation qui nous gagnait avec mes frères et sœurs, lors des premières chutes de neige. Nous ne nous lassions pas de regarder tomber les flocons. Le lendemain, sur le chemin de l’école, nos pas crissant sur la neige, les bruits de la ville assourdis, la grisaille remplacée par une blancheur éclatante, comme nous étions heureux ! Devenu adulte, c’est toujours une joie pour moi de contempler un paysage enneigé éclairé par le soleil. Comme l’écrit l’auteure canadienne Antonine Maillet : “La neige possède ce secret de rendre au cœur, en un souffle, la joie naïve que les années lui ont impitoyablement arrachée”.

Dans la Bible, Élihu, le seul ami de Job qui ait un peu compris son épreuve, lui parle de la neige comme d’une œuvre de Dieu : Dieu “fait de grandes choses que nous ne comprenons pas. Car il dit à la neige : Tombe sur la terre !” (verset cité). Quoi de plus fragile qu’un flocon de neige ? Pourtant il porte la signature de Dieu. Par ces flocons, Dieu nous invite à nous tourner vers lui. C’était peut-être cela la joie de mon enfance devant la neige. Un sentiment plus ou moins conscient du Dieu vivant. “Il a fait toute chose belle en son temps” (Ecclésiaste 3. 11).

La neige recouvrant la ville la rend lumineuse. De la même manière, quand je m’approche de Dieu par la foi au Seigneur Jésus, en reconnaissant mes fautes, il me pardonne. Il me purifie de tout ce dont j’avais honte, et m’invite à un nouveau départ. Il me rend plus blanc que la neige (Psaume 51. 9).