La Bonne Semence
Les malfaiteurs crucifiés à côté de Jésus commencent tous les deux par l’insulter. Soudain, l’un d’eux change radicalement. L’attitude de Jésus crucifié l’impressionne, et sa conscience est touchée. Ce malfaiteur reconnaît alors publiquement qu’il mérite ce qui lui arrive. Mais il proclame aussi la perfection de Jésus : “Celui-ci n’a rien fait qui ne doive pas se faire” (Luc 23. 41). Sa foi naissante lui fait discerner en Jésus le roi des Juifs. Il appelle “Seigneur” ce supplicié qui va mourir, et parle de son futur royaume. N’ayant aucun mérite personnel à faire valoir, il fait appel à la seule grâce du Sauveur. Sa foi est récompensée. Jésus lui promet, pour le jour même, d’être avec lui dans le paradis.
Ces deux hommes peuvent représenter l’humanité tout entière :
– Le premier, bien que témoin des souffrances, de l’amour et de la grâce de Jésus, ne semble pas s’être repenti. S’il n’a pas reconnu en lui le Sauveur, son sort est fixé pour toujours : le jugement éternel, loin de Dieu.
– Le deuxième, touché par la grâce, a reconnu ses péchés et la justice de Christ. Il s’est repenti et s’est confié en Jésus. Sa foi lui fait entrevoir, au-delà de la mort, la venue de Jésus pour établir son royaume. La réponse de Jésus va plus loin : sa présence immédiate avec lui dans le paradis. Il représente tous ceux qui, conscients de mériter le jugement de Dieu, et se confiant en Jésus, sont sauvés par la grâce de Dieu, au moyen de la foi. Pour eux, ce qui suit la mort est certain : c’est “être avec Jésus” (Philippiens 1. 23), en attendant la résurrection.