Jésus va au temple. Qu’y trouve-t-il ? La maison de Dieu, tombée aux mains des hommes, est en proie à une immense corruption. Cette maison avait été conçue comme un lieu de rencontre entre Dieu et les hommes ; mais, entre les mains de gens qui se prétendaient religieux, elle était devenue un moyen de satisfaire leur cupidité.

Ce qu’ont fait les chefs en Israël, les conducteurs de l’Assemblée chrétienne peuvent aussi le faire, si la grâce de Dieu n’intervient pas. Des années plus tard, l’apôtre Paul met en garde contre l’introduction parmi les chrétiens “d’hommes corrompus dans leur intelligence et privés de la vérité, qui estiment que la piété est une source de gain” (1 Timothée 6. 5). De même, l’apôtre Pierre exhorte les conducteurs à prendre garde à ne pas faire paître le troupeau de Dieu pour “un gain honteux” (1 Pierre 5. 2). Il nous avertit aussi, dans sa seconde épître, qu’aux derniers jours, des faux docteurs se lèveront parmi les chrétiens : “par cupidité, ils vous exploiteront avec des paroles trompeuses” (2 Pierre 2. 3).

Nous apprenons ainsi que la nature de l’homme ne change jamais. La cupidité qui a corrompu la maison de Dieu à Jérusalem s’est introduite avec son influence corruptrice dans la maison spirituelle de Dieu et ainsi, “le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu” (1 Pierre 4. 17).

Le Seigneur condamne cette corruption en termes clairs. La maison qui, selon l’Écriture, devait être “une maison de prière” (Ésaïe 56. 7), est devenue une “caverne de voleurs” (Jérémie 7. 11). Le seul effet qu’a eu la dénonciation de cette méchanceté par le Seigneur a été l’opposition la plus extrême contre lui (Marc 11. 18). Et, de nos jours, en présence de la corruption dans la chrétienté, ceux qui cherchent à suivre le Seigneur en prenant position en faveur de la vérité, rencontreront une grande opposition. “La vérité fait défaut, et celui qui se retire du mal devient une proie” (Ésaïe 59. 15). C’est en pensant à ces “temps difficiles” des derniers jours (2 Timothée 3. 1) que Paul disait à Timothée : “Prêche la Parole, insiste, que l’occasion soit favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et doctrine ; car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement… Mais toi, sois sobre en tout, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service” (4. 2, 3, 5).