Toute l’histoire montre combien grande était l’inimitié entre le peuple d’Israël et les Philistins. En conquérant Canaan, Israël avait l’ordre de détruire les CananéensDeutéronome 20. 17. Les Philistins dont l’iniquité était arrivée à son comble en faisaient partieJosué 13. 2, 3. Israël n’a pas entièrement obéi, ce qui a été une source constante de graves problèmes.
En comparant ce passage avec Joël 3, on comprend que les Philistins vendirent une partie de leurs prisonniers juifs aux Édomites et l’autre aux Phéniciens qui, à leur tour, les vendirent aux Grecs. Ce trafic honteux se produisit vraisemblablement sous le règne de Joram2 Chroniques 21. 10 ou d’Achaz2 Chroniques 28. 18. Par désir d’un profit effréné, ces peuples vendaient comme esclaves leurs voisins israélites sans distinction d’âge et de sexe. La loi donnée à Moïse condamnait à la peine de mort ceux qui faisaient trafic de personnesExode 21. 16. L’avertissement est toujours sérieux aujourd’hui même si le trafic des hommes se fait souvent sous d’autres formes.
Amos prend à partie les villes des Philistins. Le jugement prononcé sur Gaza (force) s’étendra aux autres villes. Aucune force humaine ne pourra tenir contre l’Éternel.
Les prophètes avertirent souvent les PhilistinsJérémie 25. 20 ; 47. 2-7 ; Ézéchiel 25. 15-17 ; Abdias 19 ; Sophonie 2. 4-5 ; Zacharie 9. 5-7. L’Assyrie et l’Égypte se disputèrent leurs villes jusqu’à ce qu’il n’en reste que des ruinesÉsaïe 14. 29-32 ; Jérémie 47. Comme le N.T. ne mentionne pas ce peuple, il semble que les Philistins s’amalgamèrent progressivement à la nation juive.
Tyr1 (rocher) était située sur un îlot rocheux séparé de l’ancienne ville par un bras de mer. Cette ville, l’une des plus importantes de l’antiquité, jouissait d’une grande renommée grâce à sa puissance maritime et à l’importance de son commerceÉzéchiel 26 et 27.
Hiram, roi de Tyr, avait aidé David à construire sa maison et Salomon à ériger le temple de l’Éternel à Jérusalem2 Samuel 5. 11 ; 1 Rois 5. 2-11. 18. Jamais aucun roi d’Israël ou de Juda n’avait fait la guerre à la Phénicie.
Tyr a trahi cette confiance en commettant le même péché que Gaza mais sa transgression est plus grande car elle a violé une alliance fraternelle en vendant des populations entières de Juifs aux caravanes d’ÉdomJoël 3. 3-6. Par ce trafic, Tyr voulait éloigner Israël de son territoire oubliant que ce pays appartenait à l’ÉternelPsaume 108. 8-10.
Pour nous chrétiens, l’avertissement reste solennel : en brisant aujourd’hui la communion fraternelle, on s’expose au jugement de Dieu.
Édom (de couleur rousse) était un peuple descendant d’Ésaü (roux) qui vendit son droit d’aînesse à Jacob son frère pour un potage de lentilles. A cause de la bénédiction d’Isaac donnée à Jacob, Ésaü voulut par haine tuer JacobGenèse 25. 29-34 ; 27. 41. Bien que réputé pour ses sagesJérémie 49. 7, Édom est jugé pour avoir perpétué une haine meurtrière envers le peuple d’Israël. Cette nation sera asservie dans son ensemble ; elle restera sans postéritéJérémie 49. 7-22 ; Abdias et sera le théâtre de terribles carnages aux temps de la finÉsaïe 63. 1-6.
Quant à nous, chrétiens issus des nations, mais par la foi fils d’Abraham, le père de tous les croyants, prenons garde à ne jamais mépriser les Juifs. L’antisémitisme est toujours rampant et n’a fait que des ravages au cours des siècles.
Ammon (appartenant à la nation) est un peuple issu des relations incestueuses de Lot avec l’une de ses deux fillesGenèse 19. 30-38. Ammon pratiqua une politique expansionniste en voulant exterminer pour s’agrandir1 Samuel 11. 1, 2. Après le temps d’Amos, ce peuple s’est uni aux Chaldéens pour prendre part au pillage d’Israël. Jérémie nous apprend que les rôles seront alors renversés : Israël héritera des Ammonites qui prétendaient être les héritiersJérémie 49. 1-6. RabbaDeutéronome 3. 11, la capitale des Ammonites appelée Philadelphe par les Grecs, subira l’invasion et la captivitéJérémie 49. 3 ; Ézéchiel 25. 1-7.
Le pays que les Ammonites voulaient conquérir n’appartenait qu’à Dieu. Ne cherchons jamais à nous approprier l’héritage du Seigneur en voulant dominer sur ce qui ne nous appartient pas1 Pierre 5. 2-4.
Moab (issu d’un père) est l’autre grande nation issue de Lot. Dans cet oracle, l’Éternel enregistre les torts commis, non contre Israël, mais contre Édom, une nation ennemie du peuple de Dieu. Violer les sépulcres, en sortir les ossements, les brûler, était un acte de vengeance n’appartenant qu’à Dieu. Moab n’avait pas le droit de juger les morts, même des hommes aussi corrompus qu’elle.
Chaque péché comprend un effet « boomerang ». Tôt ou tard, Dieu punit toute infraction aux règles qu’Il a établies et toute usurpation de son autorité.
Historiquement le jugement de Moab s’accomplit par les fils de l’OrientÉzéchiel 25. 8-11, par un dévastateur qui est probablement NebucadnetsarJérémie 48. 8. Mais, merveille de la miséricorde divine, Moab, comme Ammon, verra ses captifs rétablis à la fin des joursJérémie 48. 47 ; 49. 6.