On a comparé ces versets aux vains efforts d’un homme embourbé dans un marécage. Chacun de ses mouvements pour se dégager ne fait que l’enliser davantage. Se voyant perdu, il finit par crier au secours. Moralement ce drame illustre l’histoire de beaucoup d’enfants de Dieu pendant une période qui suit leur conversion. L’apôtre se met à la place d’un tel croyant (si ce n’en était pas un, d’une part il n’aurait pas ces luttes, d’autre part il ne trouverait pas son plaisir dans la loi de Dieu ; verset 22). Il nous dépeint son désespoir. Hélas ! s’écrie cet homme, au lieu d’aller de progrès en progrès, je me sens chaque jour plus mauvais. J’ai découvert successivement que j’étais « sous l’emprise du péché » (chapitre 3. 9), que celui-ci régnait sur moi (chapitre 5. 21), me dominait (chapitre 6. 14), me tenait captif (chapitre 7. 23), enfin qu’il « habite en moi » (versets 17, 20), un peu comme un virus qui a pris possession de mes centres vitaux. Ce corps de mort, qui m’en délivrera ? Je m’en reconnais incapable, sans force,… je suis donc prêt à m’en remettre à un Autre. Et Jésus me prend par la main.
Expérience pénible mais nécessaire ! Dès l’instant où je n’attends plus rien de moi, je puis tout attendre de Christ.