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Les Psaumes
Chaque jour les Écritures - 5e année

Psaume 102. 1 à 16

Abaissement et tristesse sans égale de Jésus Christ

Le titre de ce psaume porte nos regards sur l’Affligé suprême : Jésus dans ses souffrances. « Il est accablé et répand sa plainte ». Mais c’est une plainte qui ne contient ni impatience ni murmure, tout y est parfaite soumission. Une plainte qui se répand devant Dieu, non devant les hommes ! Qui d’ailleurs aurait pu comprendre le Seigneur, même parmi ses disciples ?

Les versets 7 et 8 traduisent son entière solitude morale ici-bas. Un homme se sent d’autant plus seul qu’il est différent des autres. Christ a été isolé à cause de sa perfection. Ce n’est donc pas seulement à l’heure de la croix, mais durant toute sa vie qu’il a éprouvé cette solitude. Les pleurs ont été sa boisson, sa part quotidienne (verset 11). Et il n’a pas été outragé seulement dans les quelques circonstances rapportées par les évangiles. Il a été « tout le jour » l’objet de la haine de ses ennemis (verset 9). Il a connu à la croix cette fureur de l’homme contre lui-même, et, combien plus terrible encore, la colère de Dieu lorsqu’il s’est substitué à nous pour la rencontrer (verset 10). Or ce même moment est devenu pour Dieu « le temps d’user de grâce » (verset 14). Envers « Sion », mais aussi au profit de tous ceux qui croient en lui dès maintenant.

Psaumes 102

1Prière de l’affligé, quand il est accablé et répand sa plainte devant l’Éternel.

2Éternel, entends ma prière, et que mon cri vienne jusqu’à toi !

3Ne me cache pas ta face ; au jour de ma détresse, incline vers moi ton oreille ; au jour où je crie, hâte-toi, réponds-moi.

4Car mes jours s’évanouissent comme la fumée, et mes os sont enflammés comme un brasier.

5Mon cœur est frappé, et il est desséché comme l’herbe ; car j’ai oublié de manger mon pain.

6À cause de la voix de mon gémissement, mes os s’attachent à ma chair.

7Je suis devenu semblable au pélican du désert ; je suis comme le hibou des lieux désolés.

8Je veille, et je suis comme un moineau solitaire sur un toit.

9Tout le jour mes ennemis m’outragent ; ceux qui sont furieux contre moi jurent par moi.

10Car j’ai mangé la cendre comme du pain, et j’ai mêlé de pleurs mon breuvage,

11À cause de ton indignation et de ta colère ; car tu m’as élevé haut, et tu m’as jeté en bas.

12Mes jours sont comme l’ombre qui s’allonge, et je deviens sec comme l’herbe.

13Mais toi, Éternel ! tu demeures à toujours, et ton souvenira est de génération en génération.

14Tu te lèveras, tu auras compassion de SionA ; car c’est le temps d’user de grâce envers elle ; oui, le temps fixé est venu.

15Car tes serviteurs prennent plaisir à ses pierres, et ont compassion de sa poussière.

16Alors les nations craindront le nom de l’Éternel, et tous les rois de la terre, ta gloire.

Notes

aou : ton mémorialA, voir Exode 3. 15.

(La Bible - Traduction révisée)