Dans la création, chaque être vivant a trouvé un gîte ou un nid. Mais le croyant, comme son Seigneur, ne connaît pas ici-bas de vrai repos (verset 4 ; Matthieu 8. 20). Ses affections sont ailleurs : dans ces demeures célestes où sa place est préparée (Jean 14. 2 ; comparer versets 3, 11). Les points de suspension du verset 4 paraissent traduire l’émotion du cœur, il déborde de ce qui le remplit : « … tes autels, ô Éternel des armées ! ».
Mais le chemin qui conduit à la Maison du Père traverse un monde qui est une vallée de Baca (ou de pleurs ; les fils de Coré, auteurs du psaume, en avaient fait l’expérience : voir Psaume 42. 4). Qu’importe ; si ce chemin est « frayé » dans notre cœur, si rien ne nous sépare de celui vers qui nous allons, alors les larmes mêmes se changeront en expériences bienfaisantes ; nous marcherons de force en force. Comme un moteur est alimenté par le courant qu’il puise à sa source, nous ferons usage de la force trouvée en Dieu (verset 6). Elle ne nous est pas donnée comme une provision sur laquelle nous aurions tendance à nous reposer, mais au fur et à mesure du besoin pour que nous gardions contact avec celui qui nous la fournit.
Ainsi les promesses excellentes du verset 12 pourront être notre part et nous goûterons, nous aussi, la triple bénédiction contenue dans ce psaume magnifique (versets 5, 6, 13).