Celui dont parle David dans les versets 13 à 15 était probablement Akhitophel le Guilonite, dont 2 Samuel 15 à 17 nous raconte la trahison et le suicide. Mais, prophétiquement, ces paroles s’appliquent au malheureux Judas. Y a-t-il une expression plus forte que celle du verset 14 pour désigner des liens d’affection : « mon conseiller et mon ami » (« guide, intime ami ») ? Voilà bien la preuve que les plus grandes marques de confiance et d’amour sont incapables de gagner le cœur naturel de l’homme, dans lequel habite la guerre contre Dieu (verset 22 ; comparer Marc 14. 45).
Pensons alors à ce qu’ont été ici-bas les sentiments du Seigneur. Il ne pouvait compter sur rien ni se fier à personne (Jean 2. 24). Mais devant un tel déploiement de mal, le psalmiste nous invite : « Rejette ton fardeau sur l’Éternel… » (verset 23). Un fardeau gêne un homme dans sa course ; c’est pourquoi Hébreux 12. 1 nous dit aussi : « rejetant tout fardeau… courons avec patience ». Cela ne veut pas dire que l’épreuve sera immédiatement retirée. Mais elle cesse d’être un fardeau à partir du moment où nous l’avons déposée devant Dieu, en lui laissant le soin de s’occuper de ce qui nous inquiète.