Pour refréner la volonté propre d’un croyant, Dieu doit parfois se servir de la bride et du mors (Psaume 32. 9). L’Esprit impose silence à la nature pour faire porter des fruits à la vie nouvelle et la faire parler (verset 2).
Nous qui avons tant de peine à nous taire, en particulier quand il nous est fait du tort, pensons à l’exemple parfait de l’Agneau qui n’a pas ouvert sa bouche (verset 10 ; Psaume 38. 14 ; Ésaïe 53. 7 ; 1 Pierre 2. 23).
« Tu m’as donné des jours comme la largeur d’une main… » (verset 5). Brève existence… et cependant si follement gaspillée par tant de personnes en vaine agitation pour amasser des biens terrestres ! (verset 7 ; Ecclésiaste 2. 21 à 23). Prêtons attention aux quatre « certainement » des versets 6, 7 et 11. Non seulement l’homme n’est que vanité (versets 6 et 12), mais encore « il se promène parmi ce qui n’a que l’apparence… » Sur la scène de ce monde où le drame humain achève de se jouer, les personnages et le décor seront bientôt mis de côté. « La figure de ce monde passe » (1 Corinthiens 10. 31). Ce qui est vrai, ferme, impérissable, c’est ce qui appartient au domaine invisible et céleste (1 Pierre 1. 4). Comprenant qu’il ne peut rien attendre d’un tel monde, le fidèle se pose la question : « qu’est-ce que j’attends, Seigneur ? » et donne lui-même la réponse : « Mon attente est en toi » (verset 8).