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Évangile selon Matthieu
Chaque jour les Écritures - 3e année

Matthieu 27. 19 à 31

La voix du peuple, la moquerie des soldats

Grande est la perplexité de Pilate en face de l’accusé que lui ont amené les chefs des Juifs. Jamais il n’a eu devant lui un homme comme celui-là. Un double témoignage : celui de sa femme (verset 19) et celui de sa conscience (fin du verset 24) lui donne la conviction qu’il a affaire à un juste. De plus, il connaît la perversité de ceux qui l’ont livré par envie (verset 18). Que faire ? Certes, s’il le condamne, il accomplit une injustice. Mais s’il le libère, sa popularité en souffrira certainement. Se lavant symboliquement les mains (mais pas la conscience), il rejette la responsabilité de la décision sur le peuple qui accepte, les yeux fermés. Derrière cette foule poussée par les instincts les plus bas, et derrière ses chefs qui l’excitent, Satan poursuit son œuvre de haine. Mais Dieu poursuit aussi son œuvre, toute de grâce et de salut.

Maintenant Jésus est entre les mains de soldats qui le traitent avec grossièreté. Ils lui mettent un simulacre de vêtement royal afin de se moquer de lui avant de le conduire au supplice. Mais un jour, à tous les regards, le Seigneur paraîtra dans toute sa majesté de Roi des rois. Sa main puissante, cette main qui tenait alors un roseau, se lèvera en jugement contre ses ennemis (comparer verset 29 avec Psaume 21. 4, 6, 8).

Matthieu 27

19Alors qu’il siégeait au tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe. 20Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent les foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. 21Reprenant la parole, le gouverneur leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Ils dirent : Barabbas ! 22Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! 23Le gouverneur reprit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils se mirent à crier encore plus fort : Qu’il soit crucifié ! 24Voyant qu’il ne gagnait rien, mais plutôt que cela tournait à l’émeute, Pilate prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant : Je suis innocent du sang de ce juste. À vous de voira ! 25Tout le peuple répondit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! 26Alors il leur relâcha Barabbas ; et, après avoir fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.

27Les soldats du gouverneur prirent avec eux Jésus dans le prétoireA et assemblèrent contre lui toute la cohorteA. 28Ils lui ôtèrent ses vêtements et lui mirent un manteau écarlate ; 29puis ils tressèrent une couronne d’épines, la mirent sur sa tête, ainsi qu’un roseau dans sa main droite. Ils fléchissaient les genoux devant lui et se moquaient de lui en disant : Salut, roi des Juifs ! 30Ayant craché sur lui, ils prirent le roseau et lui en frappaient la tête. 31Après s’être moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier.

Notes

alitt. : Vous, vous verrez ; comp. v. 4.

(La Bible - Traduction révisée)