Plein de confiance en lui-même, Pierre s’est déclaré prêt à mourir avec le Seigneur. Il n’ira pas loin, nous le verrons.
Puis Jésus, ayant demandé à ses disciples de veiller et de prier avec lui, s’avance seul dans ce jardin où il devait donner la preuve suprême de son dévouement à la volonté du Père. Cette volonté, qui n’avait cessé de faire les délices du Fils, comporte maintenant une double et terrible nécessité : l’abandon de Dieu, infiniment triste pour le cœur de son Bien-aimé ; et le fardeau du péché qu’il devait porter, avec son salaire, la mort, profondément angoissante pour l’Homme parfait. Ainsi la tristesse et l’angoisse ont envahi son âme (verset 37). Il réalise tout ce que représente cette croix. Satan, celui qui a le pouvoir de la mort, est derrière la scène, faisant tous ses efforts pour détourner une fois encore Jésus de son chemin d’obéissance. Mais celui-ci reçoit la coupe de la main de son Père : « Que ta volonté soit faite ! »
Dans sa grâce, Dieu nous a permis d’assister à ce combat du Sauveur à Gethsémané, d’entendre sa prière instante et douloureuse. Qu’il nous garde d’avoir, comme les trois disciples – ceux qui forment pourtant autour de lui le cercle le plus intime – le cœur assoupi et indifférent à sa souffrance ! Qu’il veuille au contraire remplir notre âme de reconnaissance et d’adoration !