Une autre parabole illustre le terrible état du peuple et de ses mauvais conducteurs. Dieu attendait du fruit de sa vigne Israël. Il n’avait rien négligé pour en obtenir (comparer Ésaïe 5. 1, 2). Or les Juifs (et les hommes en général) ont montré non seulement leur incapacité à en produire, mais un esprit de révolte et de haine contre le légitime Possesseur de toutes choses. Ils ont méconnu et rejeté ses esclaves les prophètes, ils s’apprêtent maintenant à chasser – et de quelle manière – l’Héritier lui-même, afin de rester seuls maîtres de l’héritage – c’est-à-dire du monde (1 Thessaloniciens 2. 15).
Le Seigneur amène ces hommes à prononcer leur propre condamnation (versets 40, 41). Puis il montre qu’il est lui-même la « pierre maîtresse de l’angle, choisie, précieuse » que Dieu avait posée en Israël. Ceux qui bâtissaient (les chefs des Juifs) n’en avaient pas voulu, selon le Psaume 118. 22, 23. Alors il est devenu à la fois la pierre de l’angle d’une « maison spirituelle », l’Assemblée, et « un rocher de chute » pour les désobéissants (1 Pierre 2. 4 à 8). D’après ces versets, Christ est, à proprement parler, la pierre de touche de la foi : cette pierre, en contact avec le métal, permet de vérifier si celui-ci est de l’or ou bien une imitation ; ainsi Christ met en évidence ce qu’il y a dans les cœurs, foi ou incrédulité. Précieux auprès de Dieu, et ayant ce prix pour nous qui croyons, il est rejeté par les hommes et devient une pierre d’achoppement pour les incrédules.