Avec le chapitre 12 s’achève la première partie de cet évangile. Le Messie étant rejeté par ceux qui auraient dû être les premiers à le recevoir, Jésus commence à parler de sa mort et de sa résurrection. C’était le grand miracle qui restait à accomplir et dont les Juifs possédaient déjà une figure : l’histoire de Jonas englouti par le cétacé et rejeté vivant par celui-ci.
En même temps, le Seigneur montre à ces scribes et à ces pharisiens leur écrasante responsabilité. Ils étaient pourtant bien plus instruits qu’autrefois les païens de Ninive ou la reine de Shéba ! Et combien lui-même surpassait Jonas ou Salomon ! Il était venu pour habiter cette maison d’Israël, chassant le démon et balayant l’idolâtrie (comparer 8. 31 et 21. 12, 13). Mais il n’y avait pas été reçu, et la maison restait vide… prête à abriter une puissance de mal beaucoup plus terrible que la première. C’est ce qui arrivera à Israël sous le règne de l’Antichrist.
Les versets 46 à 50 montrent que Jésus ne peut même plus reconnaître ses proches. Il rompt désormais les relations terrestres et naturelles avec son peuple et va expliquer par les paraboles du chapitre 13 ce qu’est le royaume des cieux et qui peut y être reçu.