L’œil en bon état donne une image nette de l’objet qu’il regarde. Pour le croyant, cet objet, ce « trésor », c’est Christ. Nous le contemplons « à face découverte » dans la Parole, et cette vision illumine tout notre être intérieur (lire 2 Corinthiens 3. 18 et 4. 6, 7). Notre cœur ne peut pas se trouver à la fois dans le ciel et sur la terre. Chérir un trésor céleste et en même temps amasser des biens terrestres sont par conséquent deux occupations absolument incompatibles. Tout comme il est impossible de servir plus d’un maître (verset 24), sinon les ordres reçus seraient souvent contradictoires.
Mais en renonçant aux richesses (voir Luc 16. 13), ne va-t-on pas s’exposer à des privations, courir le risque de manquer du nécessaire pour le présent ? Le Seigneur prévient cette mauvaise excuse : « C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez pas en souci… » (verset 25). Ouvrons les yeux comme Jésus nous y invite. Observons dans la création les petits témoins innombrables de la sollicitude touchante et de la bonté du Père céleste : les fleurs, les oiseaux… (comparer Psaume 147. 9).
Oui, Dieu récompensera toujours ceux qui feront passer ses intérêts avant les leurs, ceux qui le choisiront (Luc 10. 42).