L’homme accomplit le plus grand forfait de tous les temps. Il crucifie le Fils de Dieu et ne lui épargne aucune forme de souffrance et d’humiliation. Le Sauveur est sur le bois d’infamie où le retient son amour pour le Père et pour les hommes. Il est « compté parmi les iniques », comme l’annonçaient les Écritures (verset 28 ; Ésaïe 53. 12). Il connaît en outre sur cette croix toutes sortes d’insultes et de provocations. Le monde le rejette, se condamnant ainsi lui-même.
Mais voici que le ciel se ferme aussi, comme l’exprime le cri de Jésus, ce cri d’une détresse indicible : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (voir Amos 8. 9, 10). Le ciel est fermé pour lui afin qu’il puisse s’ouvrir pour nous. Car c’est pour amener « de nombreux fils à la gloire », que l’auteur de notre salut a subi ces souffrances (Hébreux 2. 10). Cette page de l’Écriture, sur laquelle notre foi se fonde avec adoration, constitue le document incontestable qui nous garantit l’accès au ciel de gloire : le signe en est donné par le voile qui s’est déchiré (voir Hébreux 10. 19-22).
Le grand cri du Sauveur expirant est la preuve qu’il laisse sa vie de lui-même, en pleine possession de sa force. C’est le dernier acte d’obéissance de celui qui était venu sur la terre pour servir, souffrir et mourir, donnant sa précieuse vie en rançon pour un grand nombre (chapitre 10. 45).