Tout au long de cet évangile, le travail du parfait Serviteur s’est accompli sans délai (remarquez l’emploi répété du mot « aussitôt ») mais aussi sans hâte ni précipitation (Ésaïe 42. 4). De son côté, Satan cherche lui aussi à exécuter ses plans de mort aussitôt (verset 1). Pressés par l’approche de la Pâque et dans leur hâte d’en finir avec ce prisonnier qui leur inspire de la crainte, les chefs du peuple ne perdent pas un instant. Ils conduisent Jésus à Pilate après avoir lié ces mains qui avaient guéri tant de misères et qui n’avaient jamais fait que le bien. Devant le gouverneur romain, le Sauveur à nouveau garde le silence. Plusieurs passages en révèlent les profonds motifs : Psaumes 38. 14 à 16 ; 39. 9 et Lamentations de Jérémie 3. 28. Sa prière dans ce moment semble être : « je m’attends à toi… toi tu répondras, Seigneur, mon Dieu » … et : « c’est toi qui as fait cela ».
Sous la pression des principaux sacrificateurs, tout le peuple dans sa folie aveugle réclame à grands cris la mise en liberté du meurtrier Barabbas et la crucifixion de son Roi. Alors Pilate, voulant contenter la foule, libère le criminel et condamne celui dont il reconnaît l’innocence. Voilà jusqu’où peut aller le désir de plaire aux hommes ! (Jean 19. 12).
Les soldats brutaux se moquent, en faisant semblant de se soumettre à celui qui est en leur pouvoir (parce qu’il s’est livré volontairement). Et l’homme couronne Jésus des épines que la terre avait produites comme conséquence de son péché (Genèse 3. 18).