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Évangile selon Luc
Chaque jour les Écritures - 4e année

Luc 23. 13 à 32

Condamné malgré son innocence attestée

Plus embarrassé que jamais, Pilate assemble les sacrificateurs, les chefs et le peuple et affirme devant eux à trois reprises qu’il n’a rien trouvé en Jésus qui soit digne de mort. Mais son insistance à vouloir le libérer ne fait qu’augmenter celle du peuple à réclamer sa crucifixion. Une foule est facilement lâche et cruelle parce que, sous le couvert de l’anonymat, les plus bas instincts se donnent libre cours. Celle-ci l’est d’autant plus qu’elle est poussée par ses propres conducteurs. Finalement leurs cris ont le dessus, et, en échange de la libération du meurtrier Barabbas, ils obtiennent que Jésus soit livré à leur volonté. Car pour Pilate, homme sans scrupules, une vie humaine a moins de valeur que la faveur de la populace.

Parmi ceux qui accompagnent le condamné innocent, beaucoup sont pris de pitié et pleurent. Mais l’émotion n’est pas une preuve de l’œuvre de Dieu dans un cœur. Sans quoi ces femmes auraient pleuré sur elles-mêmes et sur la ville criminelle comme Jésus l’avait fait au chapitre 19. 41. Bien des personnes sont touchées sentimentalement par la vie admirable de Jésus, indignées de l’injustice dont il a été l’objet, sans penser qu’elles ont, par leurs péchés, une responsabilité personnelle à sa mort (Ésaïe 53. 6).

Luc 23

13Pilate convoqua les principaux sacrificateurs, les chefs et le peuple14et leur dit : Vous m’avez amené cet homme comme poussant le peuple à la révolte et voici, après l’avoir examiné devant vous, moi je n’ai trouvé dans cet homme aucun crime quant aux choses dont vous l’accusez, 15ni Hérode non plus, car je vous ai renvoyés à luia ; et voici, rien n’a été fait par luib qui mérite la mort. 16Donc, après l’avoir châtié, je le relâcherai. 17Or il était obligé de leur relâcher quelqu’un à la fêtec. 18Alors ils s’écrièrent tous ensemble : Fais mourir celui-cid, et relâche-nous Barabbas19 (qui avait été jeté en prison à cause d’une émeute survenue dans la ville et pour meurtre). 20Pilate s’adressa de nouveau à eux, désirant relâcher Jésus. 21Mais ils s’écriaient : Crucifie, crucifie-le ! 22Il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal celui-ci a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui mérite la mort ; donc, après l’avoir châtié, je le relâcherai. 23Mais ils insistaient à grands cris, demandant qu’il soit crucifié. Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessuse. 24Alors Pilate prononça que ce qu’ils demandaient soit fait : 25il relâcha celui qui, pour cause d’émeute et de meurtre, avait été jeté en prison – celui qu’ils demandaient – ; et Jésus, il le livra à leur volonté.

26Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon, Cyrénéen, qui venait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter derrière Jésus. 27Et une grande multitude du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et menaient deuil sur lui, le suivait. 28Mais Jésus se tourna vers elles et dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais [pleurez] sur vous-mêmes et sur vos enfants ; 29car voici, des jours viennent où l’on dira : Bienheureuses les stériles, bienheureux les ventres qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri. 30Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : 31Cachez-nous ; car s’ils font cela au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? 32Deux autres aussi, qui étaient des malfaiteurs, furent menés avec lui pour être mis à mort.

Notes

ad’autres lisent : car il nous l’a renvoyé.
bou : établi contre lui.
cpl. mss. omettent le v. 17.
dlitt. : Ôte (ou : supprime) celui-ci.
eou : gagnaient en violence.

(La Bible - Traduction révisée)