L’Israélite le plus scrupuleux pouvait toujours craindre d’avoir oublié un péché commis par erreur. Et à peine avait-il apporté un coûteux sacrifice qu’une nouvelle faute pouvait en exiger un autre. Hélas ! Malgré les certitudes de la Parole de Dieu, de nombreux chrétiens vivent encore dans la même crainte. Ils font dépendre leur salut d’efforts sincères pour apaiser Dieu, par des aumônes, des pénitences, sans jamais être sûrs que ce soit suffisant. Combien c’est méconnaître la plénitude de la grâce divine ! Et quel bonheur nous possédons si nous sommes délivrés de cette crainte par l’assurance que Jésus a tout fait pour nous.
Notre passage distingue les péchés contre Dieu (versets 15, 17) des péchés contre le prochain (versets 21, 22). Souvent nous nous inquiétons moins des premiers que des seconds. Ce devrait être le contraire. Du reste, pour ce qui concerne le tort fait à autrui, il fallait non seulement le réparer, mais encore apporter un sacrifice à l’Éternel (verset 25 ; voir Psaume 51. 6). Inversement, il ne suffisait pas de se mettre en règle avec Dieu. Le jour où le coupable repentant offrait son sacrifice pour le délit, il devait aussi mettre sa situation en ordre devant les hommes (verset 24 fin). Les chrétiens d’Éphèse, jadis adonnés au spiritisme, se sont hâtés après leur conversion de brûler leurs livres de magie (Actes 19. 19).