Le fait que Rahab était non seulement une ennemie mais une personne peu recommandable souligne la profondeur de la grâce divine. Comme une autre Cananéenne au temps du Seigneur, sa foi la fait participer spirituellement aux « miettes » qui tombent de la table des enfants d’Israël (Matthieu 15. 22…). Le moyen par lequel sa maison va être protégée nous rappelle la pâque et le sang de l’agneau sur les portes et fait de Rahab une vraie « fille d’Israël ». En prévision du jugement qui va tomber sur Jéricho, elle et les siens sont invités à se placer sous la protection du cordon d’écarlate. Remarquons que celui-ci est aussitôt attaché à la fenêtre. Se mettre sans tarder à l’abri du sang rédempteur, voilà ce que Rahab nous enseigne, si nous ne l’avons pas encore fait, car le jugement vient sur le monde aussi sûrement qu’il est tombé sur Jéricho. Cette femme proclame sa certitude que le Dieu d’Israël remportera la victoire et elle se fie à la promesse qu’elle reçoit de sa part.
Le compte rendu des deux espions est bien différent de celui des dix éclaireurs de Nombres 13. « Oui, l’Éternel a livré (non pas livrera) tout le pays en nos mains. » Ce verset 24 est l’accomplissement textuel de ce que déclarait quarante ans plus tôt le cantique de la mer Rouge (Exode 15. 15 fin).