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Le livre du prophète Joël
Chaque jour les Écritures - 5e année

Joël 2. 1 à 17

Un appel à la repentance

Cette nuée d’assaillants farouches, l’Éternel l’appelle son armée (versets 11, 25), bien qu’elle ait à sa tête l’impie et orgueilleux Assyrien, car ce dernier n’est que l’exécuteur de sa Parole, le « bâton de sa colère » (Ésaïe 10. 5). Quand nous passons par la discipline, ne perdons jamais de vue la Main fidèle qui nous la dispense. Cet échec, ce contretemps, cet accident, vient du Seigneur. Ne ressemblons pas à l’enfant qui, naïvement, croit s’épargner la correction en cachant la baguette dont il s’attend à être frappé. On se le représente, cet assaut gigantesque, « tel qu’il n’y en eut jamais ». Il déborde comme une marée irrésistible par-dessus les murailles et jusque dans les maisons. La même invasion est appelée ailleurs « le fléau qui inonde » (Ésaïe 28. 15).

Cette vision de cauchemar n’est-elle pas placée d’avance devant le peuple comme un appel à sa conscience ? « Encore maintenant » il est temps pour lui – il est temps pour tous – de revenir à Dieu de tout son cœur « avec pleurs et avec deuil… car il est plein de grâce et miséricordieux… » (versets 12 et 13 ; lire Jacques 5. 11). « Sonnez de la trompette en Sion », répète le prophète (versets 1 et 15 ; voir Nombres 10. 9) : c’est l’image de la prière instante de la foi ! Ainsi à l’heure du danger, l’Éternel se souviendra des siens.

Joël 2

1Sonnez de la trompettea en Sion, sonnez avec éclat dans ma sainte montagne ! Que tous les habitants du pays tremblent, car le jour de l’Éternel vient ; 2car il est proche, un jour de ténèbres et d’obscurité, un jour de nuées et d’épaisses ténèbres : c’est comme l’aube qui s’étend sur les montagnes, – un peuple nombreux et fort, tel qu’il n’y en eut jamais, et qu’après lui, il n’y en aura pas jusqu’aux années des générations et des générations.

3Devant lui un feu dévore, et une flamme brûle après lui ; devant lui le pays est comme le jardin d’Éden, et après lui, la solitude d’un désert ; et rien ne lui échappe. 4Leur aspect est comme l’aspect des chevaux, et ils courent comme des cavaliers. 5Ils sautent : … c’est comme le bruit des chars sur les sommets des montagnes, comme le bruit d’une flamme de feu qui dévore le chaume, comme un peuple puissant rangé en bataille. 6Les peuples enb sont angoissés, tous les visages pâlissent. 7Ils courent comme des hommes forts, ils escaladent la muraille comme des hommes de guerre ; ils marchent chacun dans son chemin, et ne changent pas leurs sentiers ; 8et ils ne se pressent pas l’un l’autre. Ils marchent chacun dans sa route ; ils se précipitent à travers les projectiles et ne sont pas blessésc ; 9ils se répandent par la ville, ils courent sur la muraille, ils montent dans les maisons, ils entrent par les fenêtres comme un voleur. 10Devant eux la terre tremble, les cieux sont ébranlés, le soleil et la lune sont obscurcis, et les étoiles retirent leur splendeur. 11Et l’Éternel fait entendre sa voix devant son armée, car son camp est très grand, car l’exécuteur de sa parole est puissant ; parce que le jour de l’Éternel est grand et fort terrible ; et qui peut le supporter ?

12Ainsi, encore maintenant, ditd l’Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec jeûne, et avec pleurs, et avec deuil ; 13et déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l’Éternel, votre Dieu ; car il est plein de grâce et miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté, et il se repentA du mal [dont il a menacé]. 14Qui sait ? il reviendra et se repentiraAe et laissera après lui une bénédiction, une offrande et une libationA à l’Éternel, votre Dieu.

15Sonnez de la trompette en Sion, sanctifiez un jeûne, convoquez une assemblée solennelle ; 16assemblez le peuple, sanctifiez l’assemblée, réunissez les anciens, assemblez les enfants et ceux qui tètent le sein ; que l’époux sorte de sa chambre, et l’épouse de sa chambre nuptiale ; 17que les sacrificateurs, les serviteurs de l’Éternel, pleurent entre le portique et l’autel, et qu’ils disent : Épargne ton peuple, ô Éternel, et ne livre pas ton héritage à l’opprobre, en sorte qu’ils soient le proverbe des nationsf. Pourquoi dirait-on parmi les peuples : Où est leur Dieu ?

Notes

acorne de bélier (héb. : shofar, ici et v. 15).
bou : devant lui.
cou : séparés.
ddire, le mot hébreu évoque une proclamation solennelle, un oracle, comme en Genèse 22. 16.
eou : se repentira de nouveau.
fd’autres : en sorte que les nations dominent sur eux.

(La Bible - Traduction révisée)