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Le livre de Job
Chaque jour les Écritures - 3e année

Job 14. 1 à 22

Harangue contre Dieu

Beaucoup de personnes se font de Dieu la même image que Job : un Être tout-puissant qui agit arbitrairement, sans rendre de comptes à personne et dont les voies sont incompréhensibles. L’homme est entièrement à sa merci, telle une feuille chassée par le vent (chapitre 13. 25), et tout ce qu’il peut faire, c’est chercher à s’abriter de ses coups le mieux possible. Ce « fatalisme » se retrouve dans la plupart des religions orientales. Il est bien vrai que Dieu est tout-puissant et agit de manière souveraine. Il est également vrai que l’homme est faible et dépendant, qu’il sort « comme une fleur, et il est fauché » (verset 2 ; 1 Pierre 1. 24). Mais il n’est pas vrai que Dieu se joue de l’homme en le dominant pour son plaisir (verset 20). Au contraire, il a soin de sa créature et ne brise pas « le roseau froissé » (Ésaïe 42. 3, Matthieu 12. 20).

« Qui est-ce qui tirera de l’impur un homme pur ? » demande Job (verset 4). Plus loin il s’écrie : « Ma transgression est scellée dans un sac… » (verset 17). Il n’a pas conscience de la plénitude de la grâce, comme c’est toujours le cas quand on est occupé de sa propre justice. Chacun de nous connaît-il celui qui purifie parfaitement le pécheur souillé et qui a jeté dans les profondeurs de la mer le « sac » pesant contenant tous ses péchés ? (Michée 7. 19).

Job 14

1L’homme né de femme est de peu de jours et rassasié de trouble ;

2Il sort comme une fleur, et il est fauché ; il s’enfuit comme une ombre, et il ne dure pas.

3Pourtant, sur lui tu ouvres tes yeux, et tu me fais venir en jugement avec toi !

4Qui est-ce qui tirera de l’impur un [homme] pur ? Pas un !

5Si ses jours sont déterminés, si le nombre de ses mois est fixé par toia, si tu lui as posé ses limites, qu’il ne doit pas dépasser,

6Détourne de lui ton regard, et il aura du repos, jusqu’à ce que, comme un ouvrier, il achève sa journée ;

7Car il y a de l’espoir pour un arbre : s’il est coupé, il repoussera encore, et ses rejetons ne cesseront pas.

8Si sa racine vieillit dans la terre, et si son tronc meurt dans la poussière,

9À l’odeur de l’eau il poussera, et il fera des branches comme un jeune plant ;

10Mais l’homme meurt et gît là ; l’homme expire, et où est-il ?

11Les eaux s’en vont du lac ; et la rivière tarit et sèche :

12Ainsi l’homme se couche et ne se relève pas : jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cieux, ils ne s’éveillent pas, et ils ne se réveillent pas de leur sommeil.

13Oh ! si tu voulais me cacher dans le shéolA, me tenir caché jusqu’à ce que ta colère se détourne, me fixer un temps arrêté, et puis te souvenir de moi, –

14 (Si un homme meurt, revivra-t-il ?) tous les jours de ma détresse, j’attendrais jusqu’à ce que mon état vienne à changer :

15Tu appellerais, et moi je te répondrais ; ton désir serait tourné vers l’œuvre de tes mains ;

16Car maintenant tu comptes mes pas : ne veilles-tu pas sur mon péché ?

17Ma transgression est scellée dans un sac, et [dans tes pensées] tu ajoutes à mon iniquité.

18Mais une montagne qui s’éboule est réduite en poussière, et le rocher est transporté de son lieu ;

19Les eaux usent les pierres, leur débordement emporte la poussière de la terre : ainsi tu fais périr l’espoir de l’homme.

20Tu le domines pour toujours, et il s’en va ; tu changes sa face, et tu le renvoies.

21Ses fils sont honorés, et il ne le sait pas ; ils sont abaissés, et il ne s’en aperçoit pas.

22Sa chair ne souffre que pour lui-même, et son âme ne mène deuil que sur lui-même.

Notes

alitt. : est avec toi.

(La Bible - Traduction révisée)