Beaucoup de personnes se font de Dieu la même image que Job : un Être tout-puissant qui agit arbitrairement, sans rendre de comptes à personne et dont les voies sont incompréhensibles. L’homme est entièrement à sa merci, telle une feuille chassée par le vent (chapitre 13. 25), et tout ce qu’il peut faire, c’est chercher à s’abriter de ses coups le mieux possible. Ce « fatalisme » se retrouve dans la plupart des religions orientales. Il est bien vrai que Dieu est tout-puissant et agit de manière souveraine. Il est également vrai que l’homme est faible et dépendant, qu’il sort « comme une fleur, et il est fauché » (verset 2 ; 1 Pierre 1. 24). Mais il n’est pas vrai que Dieu se joue de l’homme en le dominant pour son plaisir (verset 20). Au contraire, il a soin de sa créature et ne brise pas « le roseau froissé » (Ésaïe 42. 3, Matthieu 12. 20).
« Qui est-ce qui tirera de l’impur un homme pur ? » demande Job (verset 4). Plus loin il s’écrie : « Ma transgression est scellée dans un sac… » (verset 17). Il n’a pas conscience de la plénitude de la grâce, comme c’est toujours le cas quand on est occupé de sa propre justice. Chacun de nous connaît-il celui qui purifie parfaitement le pécheur souillé et qui a jeté dans les profondeurs de la mer le « sac » pesant contenant tous ses péchés ? (Michée 7. 19).