Jérémie 36. 1 à 15

Nous avons déjà fait la connaissance de Baruc, secrétaire et ami fidèle de Jérémie (chapitre 32. 12). Son nom signifie « béni ». Bien qu’appartenant à une famille noble (son frère Seraïa était premier chambellan du roi ; chapitre 51. 59), cet homme avait choisi la compagnie du prophète prisonnier, haï et méprisé plutôt que celle des princes à laquelle sa naissance lui donnait droit. Il nous fait penser à Onésiphore, ce frère dévoué qui visitait Paul dans sa prison à Rome, au sujet duquel ce dernier peut écrire à Timothée « Il m’a souvent réconforté et n’a pas eu honte de mes chaînes,­… et tu sais mieux que personne combien de services il a rendus à Éphèse » (2 Timothée 1. 16 à 18).

Baruc, lui aussi, est toujours prêt à servir malgré les risques que cela comporte. Oui admirons – et souhaitons posséder – ce zèle dicté par l’amour divin à la fois pour Dieu, pour son serviteur et pour son peuple. Il s’agit ici d’écrire, sous la dictée de Jérémie prisonnier, les paroles de Dieu lui-même (comparer aussi Romains 16. 22), puis de les lire, le jour du jeûne, aux oreilles de tout Juda. Un auditeur nommé Michée, spécialement attentif, s’empresse d’informer les princes et ceux-ci convoquent Baruc pour qu’il leur donne une audition particulière du contenu de ce rouleau.