Abram est entré au pays de Canaan avec Lot son neveu. Mais la famine survient et, sans attendre cette fois les instructions divines, le patriarche descend en Égypte. Voyez à quoi aboutit ce manque de dépendance : il renie sa femme et se place par son mensonge dans une situation critique. Par cette triste page de son histoire, nous apprenons de quoi est capable le croyant le plus pieux quand il quitte la place où Dieu l’a mis. Il peut être amené à renier sa relation avec le Seigneur. Pierre en fit la pénible expérience. Ayant recherché la compagnie des ennemis de son Maître, il avait perdu tout courage pour confesser son nom (Matthieu 26. 69…). Et nous, rachetés du Seigneur, n’avons-nous pas quelquefois honte de dire que nous lui appartenons ? (comparer 2 Timothée 2. 12, 13).
Désastreuse pour l’homme de Dieu, son attitude équivoque est-elle au moins profitable au monde ? Même pas ! La présence de Saraï dans le palais du Pharaon n’attire que des plaies sur ce dernier et sur son peuple. Après que le monde lui a jeté un « va-t’en » bien différent de celui que lui avait commandé l’Éternel au chapitre 12. 1, Abram revient en Canaan à son point de départ. Il retrouve l’autel, autrement dit les relations avec Dieu dont il n’avait pu jouir pendant son séjour en Égypte.