Hors du camp, Moïse peut avoir des entretiens face à face avec l’Éternel (verset 11). Quel en est le sujet ? Encore et toujours le pauvre peuple. Moïse est la figure d’un plus grand que lui : le Fils parlant au Père de ceux qui lui ont été « donnés du monde » (Jean 17. 9).
« Fais-moi connaître, je te prie, ton chemin », demande l’homme de Dieu. Puis il sollicite la présence de l’Éternel pour marcher avec eux. Rapprochons de ces demandes la double prière du psalmiste : « Fais-moi connaître le chemin où j’ai à marcher… Que ton bon Esprit me conduise dans un pays uni » (Psaume 143. 8, 10). Oui, monte toi-même avec nous, réclame le fidèle intercesseur. Nous ne pouvons nous passer de toi.
Dieu se laisse fléchir. On l’a remarqué : il ne trouve jamais la foi trop hardie. Nous réjouissons son cœur en lui demandant des choses difficiles. À petite foi, petite réponse, mais à grande foi, grande réponse.
Enfin, Moïse fait à l’Éternel une troisième demande, plus audacieuse encore : celle de contempler sa gloire. Il ne la verra que « par derrière » (autrement dit dans les traces laissées par son amour). Nous pensons à la demande de Jésus au Père, que là où il est lui-même, les siens soient aussi avec lui, afin qu’ils contemplent sa gloire… (Jean 17. 24). Tel est son plus cher désir. Est-ce aussi le notre ?