L’indignation a saisi Moïse. Précédemment zélé pour le peuple auprès de l’Éternel, il est maintenant zélé pour l’Éternel auprès du peuple. Il prend à partie Aaron, lequel s’excuse au lieu de s’humilier. Puis un terrible devoir est imposé aux fils de Lévi pour nous montrer que la gloire de Dieu doit toujours passer avant les liens de famille ou d’amitié. Les fils de Lévi sont fidèles, et l’Éternel en tiendra compte en leur confiant plus tard le service du Tabernacle (Deutéronome 33. 9, 10 ; Malachie 2. 4, 5). Dieu ne nous emploiera pas pour lui sans avoir d’abord mis à l’épreuve notre fidélité.
Enfin, nous retrouvons Moïse à la brèche dans la position d’intercesseur (voir Psaume 106. 23). Il expose les faits, contrairement à Aaron, sans rien cacher. Mais il espère pouvoir faire propitiation pour le peuple et se présente pour être puni à sa place. Il ressemble en cela à l’apôtre Paul qui souhaitait être « séparé du Christ pour ses frères, ses parents selon la chair » (Romains 9. 3). Mais un tel sacrifice n’est pas possible. L’Écriture déclare qu’un homme « ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon » (Psaume 49. 8) et que « chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu » (Romains 14. 12). Seul Christ pouvait faire propitiation pour le pécheur, parce qu’il était lui-même sans péché.