Jusqu’ici il a été question du peuple dans son ensemble. Les versets 17 à 20 s’adressent à l’individu, homme ou femme qui se détourne de l’Éternel. L’absinthe (verset 17 fin) est une plante au jus amer et toxique qui croît dans les lieux incultes. Si notre cœur est spirituellement à l’état sauvage, ne nous étonnons pas qu’il s’y développe de telles racines d’amertume, empoisonnant notre esprit de toutes sortes de ressentiments, jalousies, animosités. Le remède préventif, selon Hébreux 12. 15 : ne pas manquer de jouir de la grâce de Dieu.
Le chapitre s’achève sur un verset consolant. Notre histoire comme celle d’Israël comporte un côté apparent : celui de notre responsabilité, et un côté caché : celui de la grâce, dont Dieu seul a pleinement connaissance. Certaines tapisseries se brodent à l’envers. Tant que dure le travail, on ne voit sur le canevas que des nœuds et des fils embrouillés : seul l’artisan s’y reconnaît. Mais en retournant l’ouvrage terminé, le dessin final apparaît dans toute sa perfection et sa beauté. « Les choses révélées » correspondent à l’envers visible du travail divin. Épreuves, échecs, discipline, nous paraissent parfois aller à l’encontre du plan de Dieu. Mais bientôt, dans la magnificence du Saint Lieu, nous admirerons l’autre face et « nous comprendrons tout Son amour ».