Étienne achève son récit. Comparaissant comme accusé devant le sanhédrin, c’est au contraire lui qui, de la part de Dieu, fait le terrible procès de ce peuple au cou raide (voir déjà Exode 32. 9 ; 33. 3…). « Vous résistez toujours à l’Esprit Saint », leur dit-il, lui qui en était rempli. Quel contraste entre la paix du disciple, absorbé par la vision glorieuse de Jésus debout à la droite de Dieu et la rage de ses adversaires. Elle les pousse sans même un simulacre de jugement, au crime qui va entraîner pour bien des siècles la mise de côté des Juifs comme nation et leur dispersion par toute la terre. En comparant les derniers mots de cet homme de Dieu (versets 59, 60) à ceux du Seigneur sur la croix (Luc 23. 46 et 34), nous remarquons encore une fois combien le disciple ressemble au Maître sur lequel il fixait les yeux.
Ce meurtre est la conclusion tragique de l’histoire du peuple rebelle racontée par Étienne. Il la signe de son propre sang, devenant après la longue liste des prophètes persécutés (verset 52) le premier martyr de l’Église (lire 1 Thessaloniciens 2. 15, 16). Et justement cette scène introduit magistralement la dispensation (ou période) de l’Église. Cette période est caractérisée par la présence du Saint Esprit sur la terre (Étienne en est rempli) et celle de Christ glorifié à la droite de Dieu tel que le décrit le fidèle témoin.