« Tu n’aurais pas dû… et tu n’aurais pas dû… et tu n’aurais pas dû… ». Par sept fois, la voix du juge divin formule des accusations de plus en plus graves. Il ne s’agit d’abord que de regards coupables, d’une joie mauvaise assouvie par la souffrance et le désastre d’autrui. Les mêmes regards éhontés, cyniques se sont posés sur Jésus crucifié. « Ils me contemplent, ils me regardent » (Psaume 22. 18). Mais la malice d’Édom (et celle des ennemis de Jésus) s’est aussi traduite en paroles et en actes. « Ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête » (Psaume 22. 8 ; comparer fin du verset 12). Y a-t-il pire lâcheté que d’insulter quelqu’un qui est dans le malheur ?
Poussé par ses instincts pillards, Édom avait également profité de la calamité d’Israël pour faire main basse sur ses richesses : il avait impitoyablement exterminé ses réchappés… Tous ces crimes ne resteront pas impunis. Le jour de l’Éternel amènera une revanche définitive et complète de « la montagne de Sion » sur « la montagne d’Ésaü ». Alors qu’un résidu des autres nations vivra heureux sous le sceptre du Messie, Édom sera effacé de la carte du règne millénaire. Disparition solennelle de cette race d’Ésaü, qui jadis avait méprisé la bénédiction !