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Le second livre de Samuel
Chaque jour les Écritures - 2e année

2 Samuel 18. 1 à 18

Une mort violente

La bataille va maintenant s’engager. Mais il s’agit de nouveau d’une guerre civile ! Le roi est dans une situation tragique. Peut-il désirer la victoire quand celle-ci signifie la défaite et la mort possible du fils qu’il n’a pas cessé d’aimer ?

« Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Galates 6. 7). L’heure de cette « moisson » solennelle a sonné pour le misérable Absalom. À lui s’applique cette effrayante déclaration : « L’œil qui se moque d’un père et qui méprise l’obéissance envers la mère, les corbeaux du torrent le crèveront et les petits de l’aigle le dévoreront » (Proverbes 30. 17). La belle chevelure qui faisait la gloire d’Absalom devient le moyen de sa perte. Le cruel Joab est l’instrument par lequel le jugement de Dieu s’accomplit. Mais cela ne l’excuse en aucune manière. Malgré les ordres du roi, il ne craint pas de commettre froidement ce nouveau meurtre.

En dressant une stèle à son honneur, Absalom n’avait pas prévu qu’un autre monument serait érigé pour sa honte : ce grand monticule de pierres sur la fosse où serait jeté son cadavre (comme pour Acan – Josué 7. 26), amoncellement sur lequel chacun viendra lancer sa pierre en signe de mépris et de condamnation.

2 Samuel 18

1David passa en revue le peuple qui était avec lui et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. 2David envoya le peuple : un tiers sous la main de Joab, et un tiers sous la main d’Abishaï, fils de Tseruïa et frère de Joab, et un tiers sous la main d’Itthaï, le Guitthien. Le roi dit au peuple : Certainement je sortirai moi aussi avec vous. 3Mais le peuple dit : Tu ne sortiras pas ; car si nous venions à fuir, ils ne prendraient pas garde à nous, et si la moitié d’entre nous mourait, ils ne prendraient pas garde à nous ; car toia, tu es comme 10 000 d’entre nous ; et maintenant il est bon que, de la ville, tu puisses nous porter secours. 4Le roi leur dit : Je ferai ce qui est bon à vos yeux. Et le roi se tint à côté de la porte de la ville pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers. 5Le roi commanda à Joab, à Abishaï et à Itthaï : Par égard pour moi, usez de douceur envers le jeune homme, Absalom. Tout le peuple entendit lorsque le roi donna ses ordresb à tous les chefs au sujet d’Absalom.

6Le peuple sortit dans la campagne à la rencontre d’Israël ; et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. 7Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et le carnage fut grand ce jour-là… 20 000 hommes. 8La bataille s’étendit là sur toute la surface du pays, et la forêt dévora en ce jour plus de peuple que n’en dévora l’épée. 9Absalom se trouva en présence des serviteurs de David. Absalom montait un mulet ; le mulet s’engagea sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalomc se prit dans le térébinthe ; il demeura suspendud entre le ciel et la terre alors que le mulet qui était sous lui passa au-delà. 10Un homme qui avait vu cela le rapporta à Joab et dit : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. 11Joab dit à l’homme qui le lui rapportait : Tu l’as donc vu ! Et pourquoi ne l’as-tu pas abattu là par terre ? J’aurais pris sur moi de te donner dix [pièces] d’argent et une ceinture. 12L’homme dit à Joab : Même si je pesais dans ma main 1 000 [pièces] d’argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi ; car à nos oreilles le roi t’a commandé, à toi, à Abishaï et à Itthaï : Prenez garde, chacun [d’entre vous], au jeune homme Absalom ; … 13j’aurais agi perfidement contre ma vie, car riene n’est caché au roi, et toi, tu aurais pris parti contre moi. 14Joab dit : Je ne vais pas m’attarder plus longtemps avec toi ! Il prit trois javelots dans sa main et les enfonça dans le cœur d’Absalom, alors qu’il était encore vivant au milieu du térébinthe. 15Dix jeunes hommes qui portaient les armes de Joab entourèrent et frappèrent Absalom et le mirent à mort. 16Joab sonna de la trompettef, et le peuple revint de la poursuite d’Israël, car Joab retint le peuple. 17Ils prirent Absalom et le jetèrent dans la forêt, dans une grande fosse, et élevèrent sur lui un très grand tas de pierres. Tout Israël s’enfuit, chacun à sa tente. 18Or, de son vivant, Absalom avait pris et dressé pour lui une stèle qui est dans la vallée du Roi ; car il disait : Je n’ai pas de fils pour rappeler la mémoire de mon nom. Il avait appelé la stèle de son nom ; elle est appelée jusqu’à ce jour le monument d’Absalom.

Notes

aselon d’autres : car maintenant.
blitt. : commanda.
clitt. : sa tête.
dhéb. : il fut mis.
eou : Si j’avais agi perfidement contre sa vie, rien… .
fcorne de bélier (héb. : shofar).

(La Bible - Traduction révisée)