Le chapitre 8 a déployé devant nous la gloire du roi David. Mais quelque chose la surpasse encore : c’est sa grâce. Il l’a apprise à l’école de Dieu, étant lui-même l’objet de cette grâce. Est-ce là en effet « la manière de l’homme » de recevoir à sa cour, à sa table, le dernier représentant de la race rivale, l’héritier de son ennemi ? (lire 2 Samuel 4. 4).
Non, il s’agit bien d’une « bonté de Dieu ». Car David ne se contente pas d’accomplir sa promesse à Jonathan et à Saül (1 Samuel 20. 14, 15 ; 1 Samuel 24. 22, 23) ; il fait surabonder cette grâce divine envers Mephibosheth, lequel est tout rempli du sentiment de sa propre indignité. De plus cet homme n’était-il pas boiteux, et à ce titre encourant la haine du roi ? (chapitre 5. 8). Or voyez comment il est cherché, appelé par son nom, rassuré, enrichi, invité comme un membre de la famille à la table du roi, et enfin pris en charge par lui pour toujours. Quelle belle figure de l’œuvre de Jésus pour un pécheur !
Mephibosheth restera un infirme. Le verset 13 le répète intentionnellement. Mais quand il sera assis à la table royale, cela ne sera pas visible. N’en est-il pas ainsi du croyant ici-bas ? Sa vieille nature ne lui est pas enlevée. Mais, en restant dans la communion du Seigneur, il peut ne pas la montrer.