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Le second livre de Samuel
Chaque jour les Écritures - 2e année

2 Samuel 1. 17 à 27

Le chant de l’Arc

Bien loin de se réjouir du malheur qui a atteint son rival et son persécuteur, David compose à son sujet une complainte émouvante. Ce chant de l’Arc célèbre les qualités humaines de Saül : sa force, sa générosité, sa popularité. Couvrant la méchanceté du roi dont il avait cependant tant souffert, David voudrait également éviter de parler de la défaite qui provoquera chez les ennemis de l’Éternel de la joie et du mépris. « Ne le racontez pas dans Gath… » (verset 20).

Tout autant que Juda (verset 18), nous avons besoin que nous soient enseignées les leçons de ce chant de l’Arc : nous attrister du malheur d’autrui ; relever le bien, même chez ceux qui ne nous aiment pas ; nous garder de raconter ce que nous pouvons savoir de fâcheux sur le compte de quelqu’un ; couvrir surtout les fautes de nos frères et de nos sœurs en pensant au témoignage du peuple de Dieu vis-à-vis du monde (1 Pierre 4. 8).

Puis le cœur de David, saisi de douleur, s’exprime au sujet de Jonathan. Amour merveilleux, plein de charmes ; et pourtant pâle figure de l’amour de Jésus ; amour insondable dont rien – pas même la mort – ne pourra nous séparer jamais (Romains 8. 38, 39).

2 Samuel 1

17David prononça sur Saül et sur Jonathan, son fils, cette complainte ; 18et il dit d’enseigner aux fils de Juda [le chant de] l’Arca ; voici, il est écrit dans le livre de Jasharb :

19Ton ornement, ô Israël, est tué sur tes hauteurs. Comment les hommes forts sont-ils tombés !

20Ne le racontez pas dans Gath, n’en portez pas la nouvelle dans les rues d’Askalon ; de peur que les filles des Philistins ne se réjouissent, de peur que les filles des incirconcisA ne tressaillent de joie.

21Montagnes de Guilboa, qu’il n’y ait pas de rosée, pas de pluie sur vous, ni des champs d’offrandesc ; car là fut jeté comme une chose souillée le bouclier des hommes forts, le bouclier de Saül, [comme s’il n’avait] pas été oint d’huile.

22L’arc de Jonathan ne cessait pas de verser le sang des tués, de percer la graisse des hommes fortsd ; et l’épée de Saül ne revenait pas à videe.

23Saül et Jonathan, aimés et agréables dans leur vie, n’ont pas été séparés dans leur mort. Ils étaient plus rapides que les aigles, plus forts que les lions.

24Filles d’Israël, pleurez sur Saül, qui vous revêtait d’écarlate, magnifiquementf, qui a couvert vos vêtements d’ornements d’or.

25Comment les hommes forts sont-ils tombés au milieu de la bataille ! Comment Jonathan a-t-il été tué sur tes hauteurs !

26Je suis dans l’angoisse à cause de toi, Jonathan, mon frère ! Tu avais pour moi tant de charme ; ton amour pour moi était merveilleux, plus [grand] que l’amour des femmes.

27Comment sont tombés les hommes forts, et ont péri les instruments de guerreg !

Notes

aou : [à tirer de] l’arc.
bqqs. : du Juste (ou : du droit) ; voir Josué 10. 13.
cc.-à-d. : qui produisent de quoi faire des offrandes.
dlitt. : ne se retirait pas du sang des tués [et] de la graisse des hommes forts.
ec.-à-d. : l’épée de Saül accomplissait toujours sa mission.
fou : avec délices.
gc.-à-d. : Saül et Jonathan ; d’autres trad. : et ont été détruites les armes du combat.

(La Bible - Traduction révisée)