L’affaire de Tsiklag a laissé David humilié, conscient de sa faiblesse, mais aussi elle l’a rétabli dans d’heureuses relations avec l’Éternel. Il a été ainsi préparé pour son règne, sur lequel va maintenant s’ouvrir ce deuxième livre de Samuel.
L’homme qui lui annonce la mort de Saül est à ses propres yeux « comme un messager de bonnes nouvelles » (chapitre 4. 10). Ne s’agit-il pas pour David de la mort de son ennemi et de la possibilité de monter sur le trône ? Mais cet homme ne connaît pas celui à qui il s’adresse. Dans le cœur du « bien-aimé » de l’Éternel brillent la grâce, le désintéressement, l’amour pour son peuple et le respect de l’ordre divin. Comment se réjouirait-il alors qu’Israël est vaincu et son prince déshonoré devant les ennemis de l’Éternel ?
« D’où es-tu ? », lui demande David. L’homme confirme qu’il fait aussi partie des ennemis d’Israël, et des pires : c’est un Amalékite ! En essayant de tromper David par son récit mensonger, il n’a fait que se tromper lui-même (voir Proverbes 11. 18). Il aurait voulu que le nouveau roi tienne la couronne de sa main. Il ressemble en cela au grand Ennemi qui cherchait à faire accepter à Jésus – mais sans plus de succès – tous les royaumes du monde et leur gloire (Matthieu 4. 8 à 10).