Devant l’assaut des armées assyriennes, Ézéchias a une étrange façon de mener la guerre. Au lieu d’une armure il se revêt d’un sac. Son quartier général, ce n’est pas sur le rempart qu’il l’établit, mais dans la maison de l’Éternel. Enfin, au lieu de faire appel à l’élite de ses soldats, il s’adresse à Ésaïe le prophète !
Mais, contre la hauteur et l’orgueil du roi d’Assyrie, n’est-ce pas la bonne stratégie militaire enseignée par l’apôtre Paul ? « Les armes de notre guerre… ne sont pas charnelles – écrit-il en 2 Corinthiens 10. 4, 5 – mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, renversant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu ». Ézéchias, dont le nom signifie « puissance de l’Éternel », sait auprès de qui trouver du secours (Psaume 121. 2). Sa confiance n’est pas déçue. « Ne crains pas… », lui fait répondre le prophète. Précieuse parole que nous entendons si souvent dans la Bible et en particulier de la bouche du Seigneur : « Ne crains pas, crois seulement… » (Marc 5. 36). Il a la langue des savants pour soutenir par une parole celui qui est las (Ésaïe 50. 4). L’âme craintive, mais confiante, de son racheté encore dans l’épreuve, reçoit par cette parole la force et le courage nécessaires pour attendre la délivrance.