Au milieu de la nuit morale qui règne en Juda, c’est comme si un phare venait concentrer son faisceau de lumière sur Joas, le précieux petit prince. Tous les projets de Dieu reposent dorénavant sur cet enfant, le dernier « fils de David » (Psaume 89. 30, 37).
Que d’analogies avec un temps, plus sombre encore, celui où Hérode occupera injustement le trône de Jérusalem ! Le véritable roi des Juifs né à Bethléhem sera préservé, comme ici Joas, du massacre ordonné par l’usurpateur. Sa vie entière, Jésus restera caché, sous l’humble « forme d’esclave » qu’il a voulu revêtir. Maintenant encore, il est caché aux yeux du monde, dans le ciel où seule la foi le discerne et le connaît. Nous avons en figure dans ce chapitre le jour de sa manifestation glorieuse. Comme ces lévites et ces chefs du peuple, ceux qui aujourd’hui le servent et l’attendent lui seront associés en ce jour. Ils paraîtront avec lui en gloire (voir Colossiens 3. 4 ; 1 Thessaloniciens 3. 13). Quel privilège ! Faire partie de cette escorte bienheureuse ! Être « avec le roi quand il entrera et quand il sortira » (verset 7). Puisque telle doit être notre part, chrétiens, tenons-nous déjà maintenant près de lui par la foi, pendant qu’il est encore, pour peu de temps, invisible dans les cieux.