L’histoire de Zachée n’est rapportée que dans l’Évangile de Luc, et nous ne l’entendons parler qu’une seule fois, presqu’à la fin de cette rencontre (v. 8). Il avait un problème d’image, et n’était pas très bien vu : il était collecteur d’impôts, homme riche, important, et de petite taille (v. 2-3). Pour ceux qui étaient autour de lui, c’était un pécheur (v. 7), sans doute parce que les collecteurs d’impôts collaboraient avec le pouvoir romain détesté et avaient la réputation d’être corrompus (voir Luc 3. 12-13). Aussi, avait-on tendance à se tenir éloignés d’eux.

Quoi que les autres pensent de Zachée, “Dieu ne fait pas de considération de personnes” (Actes 10. 34). Il est prêt à le bénir, puisqu’il veut voir Jésus. Trop petit pour le voir du milieu de la foule, Zachée agit sans aucune dignité au regard de son titre de chef de collecteurs d’impôts : il court devant Jésus et il monte dans un arbre. Mais Dieu voulait que Zachée rencontre Jésus, et qu’il ne se contente pas seulement de le voir : “Dieu… récompense ceux qui le recherchent” (Hébreux 11. 6).

Le Seigneur “leva les yeux, le vit et lui dit : Zachée…” (Luc 19. 5). Il connaissait déjà son nom, et maintenant il l’appelle (voir Romains 8. 29-30). Mais pour que Zachée le rencontre, il doit “vite” descendre de son arbre. Qui que nous soyons, nous devons nous soumettre immédiatement à Celui qui est descendu de la gloire pour nous sauver (Philippiens 2. 5-11). Quelle joie pour Zachée d’entendre Jésus lui dire : “Il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison” (v. 5) ! Il s’empresse d’obéir et il “le reçut avec joie” (v. 6).

Dès ce jour-là, le chef des collecteurs d’impôts fait de Jésus son Seigneur. Les voisins se plaignent en voyant que Jésus “était entré chez un pécheur pour y loger” (v. 7). Tout a été un effet de la grâce.

Quoi que les autres puissent penser de nous ou quoi que nous pensions de nous-mêmes, nous sommes tous perdus, jusqu’à ce que nous croyions en Jésus et recevions son merveilleux salut.