Le Seigneur est proche
À Béthanie, nous voyons Jésus associé à une famille : celle de Marthe, Marie et Lazare. S’il avait désapprouvé l’idée d’une famille chrétienne, on ne l’aurait pas trouvé à Béthanie, comme ces versets de Luc nous le présentent. Mais sa présence à Béthanie nous fait découvrir en lui un touchant trait de caractère. Il est là comme un ami de la famille qui lui offre un chez-soi. Nous aussi, nous trouvons quelquefois, dans une famille ou une autre, cette douce familiarité d’un chez-soi ! Faisons-nous également partie de ces familles ouvertes qui savent ainsi accueillir ?
“Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare” (Jean 11. 5). Ces mots nous disent l’affection de Jésus pour la famille de Béthanie, affection qui n’était pas seulement celle d’un Sauveur ou Berger, même si c’est bien ce qu’il était aussi pour les membres de cette famille. C’était l’affection d’un ami de la famille. Mais l’ami qu’il était, et qui trouvait là, sous ce toit hospitalier, un cordial accueil, n’est cependant jamais intervenu dans les arrangements domestiques. Il laisse à chacun le soin de faire face à sa propre responsabilité, là où il est placé (voir 1 Corinthiens 7. 17-24).
Marthe était la personne la plus occupée de la famille, rôle que Jésus lui laisse. Lazare a sa place à côté de ses hôtes à la table de famille ; Marie peut être absorbée et retirée dans son royaume à elle, ou dans le royaume de Dieu au-dedans d’elle (voir Jean 12. 1-3). Chacun occupe sa place et agit en fonction de sa personnalité.
C’est très bien. Jésus laisse tout cela tel qu’il le trouve. Celui qui ne voulait pas entrer dans la maison d’un autre sans y être invité, ne voulait pas non plus intervenir dans les arrangements des membres de la famille. Mais lorsque l’un d’eux sort de son rôle et cherche même à utiliser l’autorité de Jésus pour faire pression sur un autre membre de la famille (voir Luc 10. 40), le Seigneur intervient alors en utilisant son autorité pour remettre chacun à sa place de responsabilité devant lui.
Chacun à notre place,