Le Seigneur est proche
Le livre de Job lève le voile sur ce qui se passe dans le monde invisible : nous voyons Satan aller et venir sur la terre et observer ce que font les hommes que Dieu, dans son amour, désire bénir. Il vient même se présenter devant Dieu, et son but est clair : dresser Job contre Dieu et Dieu contre Job. Son nom, “Satan”, signifie d’ailleurs adversaire. En Apocalypse 12. 10, il est aussi appelé “l’accusateur des frères”. Il prend plaisir à nous faire du mal, à nous empêcher de goûter les bénédictions de Dieu et de nous réjouir en lui.
Mais Dieu met des limites à l’action de Satan : il ne peut pas aller jusqu’au bout de ses mauvais objectifs. “Dieu est bon et bienfaisant” (Psaume 119. 68). Le péché, totalement contraire à sa nature sainte, lui est donc odieux : “Dieu est lumière et il n’y a en lui aucunes ténèbres” (1 Jean 1. 5). Il peut éprouver la foi d’un croyant, comme Abraham en Genèse 22, mais il ne suggérera jamais à quelqu’un de faire ce qui est mal. Nos mauvais penchants ou nos désirs de pécher viennent de notre mauvaise nature (voir Jacques 1. 13-15). Tous les hommes la possèdent depuis la désobéissance d’Adam et Ève. La Bible l’appelle “la chair” (Colossiens 2. 18), ou “chair de péché” (Romains 8. 3).
Job devait apprendre à mieux se connaître, et à mieux connaître Dieu. Il atteint ce but, à la fin du livre, lorsqu’il dit : “Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu” (Job 42. 5). Le résultat, c’est aussi une humiliation nécessaire, celle que tout homme – même les croyants pieux, comme Job – doit vivre un jour devant Dieu : “J’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre” (v. 6).