Le fait de demeurer en Christ nous donne le privilège, ainsi que la responsabilité, de marcher constamment dans sa dépendance. Comme on l’a dit, demeurer en Christ signifie nous trouver de façon pratique et habituelle dans une proximité du cœur avec lui. Si nous avons appris que porter du fruit veut dire reproduire le caractère de Christ, exprimé par “l’amour, la joie, la paix… la maîtrise de soi” (Galates 5. 22-23), nous nous rendrons compte qu’un tel idéal ne peut pas être atteint par nos propres forces.

Considérant l’excellence morale du fruit de l’Esprit, d’une part, et constatant d’autre part notre extrême faiblesse, nous comprendrons alors combien sont vraies les paroles du Seigneur : “Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire”. Son fruit peut en effet être doux à notre goût, mais ce n’est qu’en demeurant sous son ombre que nous pourrons vraiment le goûter (voir Cantique des cantiques 2. 3).

Sans la lumière et la chaleur du soleil, la vigne ne pourrait pas porter de fruit. Si nous ne demeurons pas dans la lumière et l’amour de la présence de Christ, nous ne porterons pas de fruit non plus. Si nous demeurons en Christ, alors Christ sera en nous, et s’il est en nous, nous présenterons les beautés de son caractère. Paul pouvait dire : “Je peux tout en celui qui me fortifie” (Philippiens 4. 13).

Il est donc évident que le fruit n’est pas produit parce que nous portons notre attention sur le fruit, ou parce que nous pensons au fruit ; le fait de porter du fruit provient de ce que nous avons Christ comme motivation, que nous pensons à lui. Christ précède le fruit.