Tous les lecteurs de l’Évangile de Jean ont remarqué qu’il est nettement différent des trois autres, Matthieu, Marc et Luc. Quelqu’un a même pris la peine de calculer que 93 % de ce qui est écrit dans cet Évangile lui est propre ; seulement 3 % se retrouvent dans les autres Évangiles. Nous ne pouvons pas garantir que ce calcul soit tout à fait juste, mais il confirme bien l’impression que donne la lecture de l’Évangile de Jean.

Cette constatation est particulièrement vraie en ce qui concerne la venue du Seigneur. Les trois autres Évangiles rapportent ce que le Seigneur dit au sujet de sa venue pour régner (Matthieu 24 ; Marc 13 ; Luc 21). Il parle devant tous. Il insiste sur les signes qui précéderont et annonceront sa venue en gloire.

Dans l’Évangile de Jean, l’enseignement est tout à fait différent. Le Seigneur parle à ses disciples dans la chambre haute et non sur le mont des Oliviers. Judas n’est pas là ; les foules n’y sont pas non plus. Ce discours est prononcé dans un cercle restreint, quand le Seigneur se retrouve avec les siens. Il vient de leur laver les pieds, ils sont “nets”, propres à entendre ce qu’il veut leur révéler (Jean 13. 1-10). Il prépare leurs cœurs pour son départ. Il leur dit : “Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi”. Les paroles du Seigneur font penser à ce que Paul dira : “Le Seigneur lui-même… descendra du ciel… nous serons enlevés ensemble… et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur” (1 Thessaloniciens 4. 16-17) !

Notons quelque chose de très important : le Seigneur Jésus ne mentionne aucun signe qui précède sa venue, il ne parle pas non plus d’événement déclenchant. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit ici de sa venue pour nous. Lors de son apparition en gloire, pour établir son règne, nous viendrons avec lui. Le Seigneur parle pour la première fois de sa venue pour prendre les siens auprès de lui. L’apôtre Paul, conduit par le Saint Esprit, en parlera beaucoup plus en détail, mais le Seigneur Jésus nous présente sa venue comme notre ESPÉRANCE, une espérance glorieuse ! Nous n’attendons pas de signes : Jésus peut venir à tout moment ! Soyons prêts ; veillons et prions !