Le Seigneur est proche
La belle-mère de Ruth, Naomi, avait commis une grave erreur en quittant la terre d’Israël pour aller au pays de Moab. Son mari et ses deux fils y sont morts : triste illustration de tout ce que nous perdons en désobéissant. Mais Dieu est plein de grâce : il a donné à Naomi une aide merveilleuse, la veuve de son fils Makhlon. C’était une Moabite, et pourtant la crainte de Dieu et son amour pour lui brillent dans ce qu’elle dit à sa belle-mère.
D’après la Loi de Moïse, les Moabites ne pouvaient pas faire partie du peuple de Dieu, même jusqu’à la dixième génération (Deutéronome 23. 4). Mais là où le péché abonde – c’est le cas des Moabites –, la grâce surabonde (Romains 5. 20). L’âme qui mettait sa confiance dans le Dieu d’Israël – c’était vraiment le cas de Ruth – pouvait trouver la bénédiction sous ses ailes (Ruth 2. 12). En épousant Boaz, Ruth est aussi entrée dans la généalogie du Seigneur Jésus Christ (Matthieu 1. 5). Voilà un exemple de ce que peut faire la grâce !
Naomi subissait la discipline de Dieu, elle en était bien consciente (Ruth 1. 20-21). Elle a essayé de persuader Ruth de retourner dans son pays de naissance, ce qui est un peu triste ! Malgré les manquements de Naomi, il y avait quelque chose d’attirant en elle, et sa belle-fille l’a découvert : Naomi connaissait le vrai Dieu ! Voilà pourquoi Ruth n’a pas voulu la quitter.
Les paroles de Ruth – “Là où tu mourras, je mourrai et j’y serai enterrée” – ont été souvent comparées au baptême, une identification avec Christ dans sa mort. Mais elles expriment aussi son attachement au peuple de Naomi, Israël. La jeune femme était particulièrement liée à sa belle-mère, c’était “toi et moi” ; elle l’a montré par son dévouement, comme nous le voyons tout au long du livre.