Le Seigneur est proche
On n’imagine pas que Jean, Pierre, ou les autres disciples, étaient des personnes insensibles ou méchantes. On imagine plutôt l’inverse. Nous aurions pu leur confier nos épreuves ou nos besoins. Or, ce bref récit de Marc 6 montre que ces disciples se trompent complètement quand la faim de la foule devient évidente et menace de troubler leur calme. Ils veulent qu’ils s’éloignent. Pour Jésus, c’est au contraire l’occasion de s’approcher d’eux.
Tout cela nous parle de Lui. Quelqu’un a dit : Je ne connais personne de si bon, si compatissant, qui, comme lui, soit descendu vers des pécheurs perdus, sans aucune ressource pour s’en sortir. Je me confie plus en son amour qu’en celui de Marie, ou d’aucun saint ;
Cette scène de Marc 6 trahit l’étroitesse de cœur de Pierre et de Jean, comme celle des meilleurs d’entre nous. Mais on y voit également la pleine grâce, infatigable et salutaire de Jésus. En outre, il y a en lui un ensemble de qualités ou de grâces qui ressortent ; cela est mis en lumière dans sa relation avec le monde, quand il était sur la terre.
Il était à la fois un conquérant, un souffrant, et un bienfaiteur. Quelles gloires morales brillent dans une telle association ! Il a vaincu le monde, refusant tous ses attraits, toutes ses offres ; il a souffert de la part du monde, témoignant pour Dieu à contre-courant et contre l’esprit du monde. Il l’a béni, offrant son amour et sa puissance continuellement ; il a rendu le bien pour le mal.
Les tentations du monde ont fait de lui un conquérant ; la haine l’a seulement fait souffrir, les misères ont fait de lui un bienfaiteur. Quelle harmonie ! Quelles gloires morales brillent ici en comparaison des autres.