Le Seigneur est proche
Ce qui nous rend agréables à Dieu, c’est le sentiment de sa grâce. Jacob, par exemple, montre qu’il n’en avait aucune conscience (voir Genèse 28). Dieu lui avait pourtant fait des promesses : “La terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai… je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit” (v. 13-15). Y avait-il des conditions à remplir pour voir ces promesses se réaliser ? Non, aucune ! Dieu s’engageait à bénir Jacob sans rien lui demander en retour. Il lui montre ainsi un chemin qui mène à une relation saine avec lui.
Mais Jacob est un marchand qui ne comprend pas la gratuité. Il fait alors un vœu : “Si Dieu est avec moi et me garde dans ce chemin où je marche, s’il me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon père, l’Éternel sera mon Dieu” (Genèse 28. 20-21). Pour Jacob, rien n’est gratuit, tout se vend, même sa loyauté à Dieu ! Il quantifie exactement la récompense qu’il accordera à Dieu : “Et de tout ce que tu me donneras, je t’en donnerai la dîme” (v. 22). Or, nous lui ressemblons souvent. Notre premier réflexe, quand quelque chose va mal, c’est de nous demander : Pourquoi Dieu me fait cela ? Je pense que parce que je suis un bon chrétien, que je vais aux réunions, que je lis ma Bible régulièrement, je mérite d’être protégé des coups de la vie. Dans ce cas, ma relation avec Dieu est sur la base du donnant-donnant, exactement la même que celle que Jacob tentait d’établir avec Dieu.
Ce n’est pas cela la base de la grâce.