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Le Seigneur est proche

Élie était un homme ayant les mêmes penchants que nous : il pria avec instance pour qu’il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie.
Jacques 5. 17
Le pouvoir d’une prière persévérante

Jacques nous parle des moments secrets de prière et de luttes d’Élie, retiré dans les montagnes de Galaad. Il menait sans doute deuil sur l’état lamentable d’Israël, mais il cherchait surtout la force pour le rôle qu’il allait jouer.

Nous vivons dans un temps particulièrement marqué par l’aridité et par la mort spirituelle, semblable à celui dans lequel vivait Élie. Par ailleurs, l’état de l’Église peut bien nous rappeler la vallée des ossements secs d’Ézéchiel 37 : non seulement nous héritons des maux de l’Église dans les temps passés, mais nous avons aussi à nous conduire dans un monde où la corruption arrive à maturité, tout cela sous couvert du manteau de la profession chrétienne.

La connaissance de la Parole suffira-t-elle à endiguer ce flot ? On pourrait le penser, mais hélas, il n’en est rien. Si nous nous contentons de connaître la Parole sans que nos affections pour Christ soient engagées, nous verrons que la théorie froide n’a aucune puissance pour attirer les âmes. Se borner à enseigner ne suffit pas, car cela nourrit seulement la connaissance. Paul pouvait dire : “Nous savons (car nous avons tous de la connaissance ; la connaissance enfle, mais l’amour édifie… mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui)” (1 Corinthiens 8. 1-3). Il ne suffit donc pas de savoir, mais sommes-nous connus de Dieu, comme ceux qui ont des cœurs engagés pour lui ?

Dans un tel état de choses, quelle est la ressource du fidèle ? Vers quoi doit-il se diriger ? – Vers la prière, comme Élie l’a fait ; la prière patiente et persévérante ; la communion secrète avec Dieu ; un profond et réel exercice de l’âme dans la présence de Dieu, seul endroit où nous pouvons atteindre une estimation juste au sujet de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. Dieu apprécie l’engagement réel de nos cœurs pour lui, et ce n’est que dans sa présence que nous pourrons obtenir la puissance spirituelle permettant d’agir pour lui parmi nos frères ou envers le monde extérieur. “La fervente supplication du juste peut beaucoup”, dit Jacques en plaçant devant nous l’exemple d’Élie (5. 16).

d’après C.H. Mackintosh

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